À vingt ans, la vie
me rendait hystérique. À trente pile, n'étant pas nécessairement plus
pondérée que dans ma vingtaine, je dirais qu'ai au moins un peu muri.
Maintenant à la demi, Madame Polémique et Pithiatique commence à trouver
la trentaine plutôt sympathique.
Sûrement que le mâle
fixe dans ma vie aura aidé à apaiser ma troisième décennie. Disons que le
fait d’être convaincue d’avoir trouvé celui qui fera de mes ovules un
embryon prêt à devenir nouveau-né, ça conforte la Madame Impérieuse que je
peux être.
Mes vingt ans
m’auront occasionné bien des cheveux blancs. Mes trente ans, eux,
m’auront alloué un chum que j’aime et qui m’aime. Astheure, espérons qu’à
la veille de mes quarante balais, le bonheur se poursuive avec le fils, le chum et le bungalow.